Déconnexion des eaux pluviales, les Mauges comme modèle
Embellir et rafraîchir la ville tout en remettant de l’eau dans les sols, c’est l’objectif des travaux réalisés à Montrevault/Montrevault-sur-Èvre. Des élus et associations d’autres territoires étaient en visite, mardi 1er mars, pour découvrir les moyens de déconnexion d’eaux pluviales installés et s’en inspirer.
Pourquoi déconnecter les eaux pluviales ?
La déconnexion des eaux pluviales permet :
- de donner plus de place pour la nature dans la rue et de rafraîchir la ville
- de remettre de l’eau dans les sols pour réduire les risques d’inondations par ruissellement
- de créer un quartier plus qualitatif et de l’embellir
- d’avoir moins de pollution rejetée dans les cours d’eau et d’améliorer la qualité de l’eau
- d’économiser de l’eau potable
- de recharger les nappes phréatiques
Des techniques adaptées à chaque milieu
Pour la partie publique, le ruissellement des voiries s’effectue vers des noues. Ces noues ont été semées de graines type prairie fleurie, en hydroseeding (projection d’un mélange de graines, d’eau et d’engrais). Les rues du Val d’Èvre et de Bellevue disposent également de noues à redans, pour augmenter les volumes infiltrés et pallier à la pente.
Tandis que dans la partie privée, chez l’habitant, la déconnexion se réalise, selon les cas, en libre écoulement sur la parcelle, lorsque les terrains sont pentus, ou avec des échelles d’eau qui permettent de recueillir l’eau de gouttière ou de ruissellement.
L’Hôtel de Ville, lui, dirige les eaux de toiture vers une noue et le parking est en structure réservoir avec un enrobé poreux, pour aider l’infiltration directe dans les sols, sans ruissellement.
Rassurer les acteurs
Le projet a nécessité beaucoup de pédagogie. L’AMO Elleny a présenté des aménagements simples permettant de répondre aux inquiétudes des riverains qui craignaient de devoir réaliser des ouvrages coûteux et des travaux de terrassement importants sur leur parcelle.
Des craintes concernant la profondeur des noues et la présence de moustiques ont aussi été exprimées. Des réponses leur ont été apportées concernant cette appréhension non justifiée, car le temps de séjour de l’eau est inférieure au temps d’éclosion des moustiques.
Un projet soutenu
Pour la réalisation de ce projet Montrevault-sur-Èvre et Mauges Communauté ont pu compter sur le soutien et l’accompagnement de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, de l’AMO Elleny et du CPIE Loire Anjou.
Elleny a été acteur des étapes d’études et de contrôles et a réalisé quelques visites pour la déconnexion auprès des riverains, tandis que le CPIE Loire Anjou a accompagné les particuliers dans les aménagements à faire pour se déconnecter.